Des glaneuses - JF Millet |
mais par la fréquence de la rééducation.
Après plusieurs séries de bilans qui objectivent une stagnation, on passe d'une fréquence de gain à une fréquence d'entretien. On continuera à faire les mêmes exercices. Puisque les exercices sont basées sur les plus hautes capacités reproductibles ce jour.
Lorsque le patient reviendra faire sa séance d'entretien, il est évident qu'il faudra faire:
- du renforcement segmentaire sur les 4 membres et le tronc
- de l'étirement assouplissement sur les 4 membres et le tronc
- de l'entretien des derniers équilibres acquis (les plus précaires)
- de l'entraînement à la marche
Les kinésithérapeutes adorent se lancer dans des guéguerres picrocholines ou des débats surréalistes pour savoir si:
tel kiné puriste fait une rééducation de gain
ou si tel kiné (moins regardant) utilise les compensations et renforce syncinésie et spasticité.
Ce sont des réponses à des questions qui ne se posent pas.Le plus bel hémiplégique du monde ne peut donner que ce qu'il a. Le patient ne prend pas une mauvaise habitude, il répond à une déficience. Et il n'y a que trois réponses à un item.
C'est soit impossible,
soit possible sans signe neurologique,
soit possible avec signes neurologiques.
Le signe neurologique n'est pas l'expression d'une mauvaise habitude, il est l'expression de la déficience. On peut essayer d'y pallier par une orthèse mais on ne pourra pas le soumettre à la volonté du patient.
La kinésithérapie permet d'améliorer le rendement du mouvement déficitaire mais elle ne permet pas de gommer la déficience.
Un patient qui n' a pas pu faire sa rééducation pour dépression ou tout autre raison garde en lui son potentiel d'évolution et peut reprendre des années plus tard, son programme là où il l'avait laissé.
Il y a toute sa vie des progrès à glaner ou à essayer de regagner les derniers progrès perdus par une phase de sédentarité: c'est le re-gain..
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