La lésion neurologique est insupportable. Celui qui en est subitement frappé la refuse !
« Non c’est pas possible ! Pas moi ! »
La colère le prend. Il déteste les docteurs qui n’ont pas su prévenir son atteinte. Il en veut à « certains » qui ne savent pas le guérir maintenant.
Il glisse ensuite vers une négociation « On pourrait pas faire une opération ou une greffe ? » C’est déjà admettre la lésion et ses conséquences, mais cela n’est pas suffisant pour admettre la fin de la récupération ! « Je connais quelqu’un qui a récupéré 5 ans après ! »
Ne pas confondre la récupération du neurone avec la création de synapses. La synapse est une connexion entre deux neurones. C’est le support de l’apprentissage. On peut créer des synapses toute sa vie.
Après une longue phase de dépression le patient, sans se résigner, accepte d’«accommoder les restes». Il redevient actif et commence son éducation motrice, sa re-création, ce nouvel apprentissage fastidieux du maximum possible. On ne récupère pas la marche : on refabrique une nouvelle façon de se déplacer.
Le deuil n'est pas l'oubli. La douleur est moins intense avec le temps, mais tous gardent au fond d'eux-mêmes un rêve de cellules souches, un rêve de retrouver le corps qui bougeait sans y penser.
-d'après des travaux de Erich Lindeman (1944) , Elizabeth Kubler Ross (1969). Stades de la mort annoncée: déni- colère - marchandage- dépression acceptation). http://fr.wikipedia.org/wiki/Elisabeth_K%C3%BCbler-Ross#Stades_de_la_mort_annonc.C3.A9e
Les deux étant parti des travaux de Freud: deuil et mélancolie.-
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